CreationContemporaineAsie 
promeut le travail des artistes asiatiques emblématiques et émergents

Asie Marché de l'Art Contemporain

 

 

→  MARCHE DE L'ART CONTEMPORAIN/ CLASSEMENTS

 
 


LES TENDANCES DU MARCHE DE L’ART CONTEMPORAIN ASIATIQUE 


Subodh Gupta

L'ART CONTEMPORAIN INDIEN AU TRAVERS D'INDIA ART FAIR 2023
Le Journal des Arts du 1er Mars 2023 fait un bilan de la 14ème édition d’India Art Fair qui a eu lieu du du 9 au 12 février 2023 à New Delhi. « Pour sa 14e édition, l’India Art Fair (IAF) a rassemblé plus de 70 galeries, indiennes pour la plupart, ainsi qu’une dizaine d’institutions privées au NSIC (parc d’exposition situé au sud de la capitale). Le nombre limité de galeries internationales (Continua, Marc Straus, Aicon et Grosvenor, entre autres) contraste avec la visibilité des sponsors occidentaux, BMW et Apple en tête, qui ont tous deux développé des projets artistiques en partenariat avec la foire. À noter toutefois que plusieurs galeries indiennes se sont internationalisées via le circuit des foires Art Basel et Frieze (Chemould Prescott Road, Experimenter, Nature Morte, et Vadehra) et l’ouverture de succursales (DAG à New York).
La présence d’artistes femmes a été particulièrement notable : aux côtés de Shilpa Gupta (Continua, Vadehra), Nalini Malani (Vadehra) et Reena Saini Kallat (Nature Morte), déjà connues en Occident, des talents émergent comme Sumakshi Singh (Exhibit 320), Tanya Goel (Nature Morte) ou Anne Samat (Marc Straus).
Dans l’ensemble, la plupart des prix étaient compris entre 5 000 et 75 000 euros : Art District XIII a vendu une toile de Smitha GS pour 8 000 euros, Nature Morte une œuvre de Reena Saini Kallat pour 22 000 euros, et Chemould Prescott Road une sculpture de N. S. Harsha pour 62 000 euros. Ce segment de marché intègre la plus grande partie des transactions. Les prix sont sensiblement plus élevés pour les stars contemporaines à l’image de Subodh Gupta et d’Anish Kapoor. Les modernistes indiens dépassent également les 100 000 euros, même si l’on constate d’importantes variations de prix en fonction de la période et du genre des œuvres.  Jaya Asokan, directrice d’India Art Fair, confirme que la majeure partie du chiffre d’affaires de la foire est constitué par les ventes d’art contemporain (en volume et en valeur). L’art moderne reste l’apanage des maisons de ventes. Les œuvres textiles avaient la part belle sur de nombreux stands de la foire, fruit d’une relecture du patrimoine indien par divers artistes contemporains. La galerie Experimenter (Calcutta, Bombay) s’illustrait particulièrement avec les œuvres textiles de Lakshmi Madhavan, Kallol Datta et Kanishka Raja.
Selon la quinzaine de galeries consultées, les ventes sont satisfaisantes et dans la dynamique commerciale lancée en 2022".
Source :  India Art Fair, une Foire Régionale, par Rémy Jarry, correspondant à Bangkok - Le Journal des Arts, 1/3/2023

 


Zhang Xiaogang

BELLES VENTES DES MAITRES CHINOIS CONTEMPORAINS A PEKIN DEBUT 2023
La vente aux enchères 'Modern and Contemporary Art Evening Sale' par Yongle en association avec Phillips a eu lieu à Pékin le 22 février 2023. Trois sessions de vente étaient organisées pour réunir plus de 170 lots de maîtres de l'art moderne chinois, des artistes contemporains recherchés, ainsi que des artistes chinois prometteurs nés dans les années 1970 et 1980, tels que Zhang Xiaogang, Chu Teh-Chun, Zeng Fanzhi, Wu Guanzhong, Zhang Yingnan et Chen Fei. Environ 700 lots ont été vendus pour 32 millions d'euros. L'œuvre de Zhang Xiaogang intitulée " Bloodline Big Family N°1 1997 " s’est vendue pour pas moins de 1,5 million d'euros.

 


Mandy El-Sayegh

NOUVELLE FOIRE ARTISTIQUE : ART SINGAPORE
Singapour a longtemps joué les seconds rôles après Hong Kong sur le marché de l'art en Asie. Aujourd’hui, une nouvelle foire artistique, Art SG, vient d’ouvrir ses portes à Singapour, le 6 Janvier 2023. Son objectif, renforcer son influence croissante sur la scène artistique en pleine mutation sur le continent asiatique. Le rôle de Singapour en tant que centre international du marché de l'art ne semblait pas gagné face à Hong Kong en 2011, lorsqu'Art Basel a annoncé l'acquisition d'ArtHK. L'heure a peut-être sonné aujourd’hui pour Singapour. "On pourrait dire qu’Art Stage était trop précoce. Historiquement, la distance de Singapour par rapport à la Chine et à ses collectionneurs était considérée comme un désavantage, aujourd'hui, elle est considérée comme le seul territoire neutre d'Asie", expliquait Magnus Renfrew, co-dondateur d'Art SG. Selon M. Renfrew, le contexte géopolitique a amélioré les perspectives de Singapour. La scène culturelle singapourienne est plus mature que celle de Hong Kong en 2007, le Singapore Art Museum et la vaste National Gallery Singapore ne sont que deux de ses institutions respectées et très visitées. Selon la nouvelle directrice d'Art SG, Shuyin Yang, les galeries reprennent de l'élan depuis la pandémie et se concentrent sur deux zones : Gillman Barracks et le quartier de Tanjong Pagar autour du Singapore Art Museum. En août 2022, Sotheby's a organisé sa première vente aux enchères d'art moderne et contemporain à Singapour, invoquant une "base croissante de collectionneurs dans la région", pour un total de 24,4 millions de dollars singapouriens (environ 18 millions de dollars us), et d'autres ventes sont prévues cette année. "Il est doux-amer que tant de personnes aient quitté la Chine pour Singapour, mais cette ville est devenue une véritable plaque tournante", déclare Rachel Lehmann, cofondatrice de la galerie Lehmann Maupin, présente à Art SG. Le stand de la galerie présente des œuvres de l'artiste britannico-malaisienne Mandy El-Sayegh, de l'Américaine d'origine vietnamienne Tammy Nguyen et de la Sud-Coréenne Lee Bul. La galerie Thaddaeus Ropac présente aussi des œuvres de Mandy El-Sayegh, et d'Alvaro Barrington et Oliver Beer. Plus de 150 galeries sont représentées. Nombre d'entre elles sont internationales, comme Gagosian, White Cube et David Zwirner mais il y a aussi des poids lourds locaux que sont la Yavuz Gallery et la STPI. Art SG a aussi une autre section appelée 'Reframe', avec 8 galeries présentant l’art digital sous de nombreuses formes.
Source : Financial Times, Melanie Gerlis, 5 Janvier 2023

 


Zeng Fanzhi

LE MARCHÉ DE L'ART CHINOIS EN PLEIN ESSOR EN 2021
Comme indiqué dans le The Global Chinese Art Auction Report, publié en partenariat par Artnet et la CAA, the Chinese Association of Auctioneers en novembre 2022, alors qu'en 2021 le marché mondial des ventes aux enchères d'art s'est progressivement rétabli et ajusté après la pandémie, le marché de l'art et des antiquités chinoises a également montré des signes de rebond, générant 7,4 milliards de dollars de ventes dans le monde, soit une augmentation de 30 % d'une année sur l'autre. Les ventes de la Chine continentale ont atteint 5,9 milliards de dollars, soit une augmentation de 36 % d'une année sur l'autre, ce qui a également représenté et ce de manière impressionnante 79 % de la valeur totale des ventes mondiales sur ce marché.
L'art chinois du 20e siècle et contemporain a continué à afficher une performance prometteuse en Chine continentale. Le nombre de lots vendus dans cette catégorie a augmenté de 43 % par rapport à l'année précédente en 2021. Parallèlement à ces chiffres, la valeur totale des ventes a augmenté de 62 % avec un record sur 10 ans de 701 millions de dollars. Cette catégorie a toutefois connu des difficultés à l'étranger, la valeur totale des ventes ayant chuté de 18 % d'une année sur l'autre. Comme moins de lots de cette catégorie se sont vendus dans la tranche de prix élevée, le prix moyen a, sans surprise, chuté de 24 %.
Global Chinese Art Auction Market Report 2021 – Artnet


Sangwoo Kim, céramique

L'ART CONTEMPORAIN ASIATIQUE A L'HONNEUR
La 8ème édition de la foire d’art contemporain asiatique Asia Now a fermé ses portes à Paris le 23 Octobre 2022. Elle a reçu cette année pas moins de 27 000 visiteurs dont 9 500 se pressaient déjà le jour de l’avant-première. 78 galeries étaient représentées, 250 artistes exposés, venant de 26 pays asiatiques. De nombreuses galeries ont vendu la majorité de leurs œuvres exposées, certaines atteignant même des sommes à six chiffres. Il y avait de grands noms comme Takashi Murakami ou Ai Weiwei, mais aussi beaucoup de jeunes talents. Depuis sa création en 2015, Asia Now a ainsi fait connaître un certain nombre d'artistes visuels qui sont depuis entrés sur la scène internationale et ont même pour certains représenté leur pays lors de Biennales, comme celle de Venise.
Asia Now avait choisi cette année un cadre prestigieux, la Monnaie de Paris. Ce nouveau lieu, plus grand, permettait d’accueillir un nombre toujours plus important de galeries. Sa localisation n’en était pas moins attractive : dans le cœur historique de Paris, sur les bords de la Seine, en face de la Collection Pinault et du Louvre. Des galeries de renom représentées à Asia Now, exposaient aussi simultanément à Paris +/Art Basel, au Grand Palais Ephémère, comme Almine Rech, Nathalie Obadia, Perrotin et aussi Yeo Workshop, Yavuz, Jeanne Bucher Jaeger, De Sarthe, Frank Elbaz, Lee-Bauwens, Galerie LJ, Michael Janssen et Louis & Sack.
La 8ème édition d’Asia Now mettait en avant la céramique contemporaine. Parmi les artistes remarqués, citons le céramiste singapourien Jason Lim ou encore l’artiste coréen Sangwoo Kim. Entre autres talents, trop nombreux pour tous les nommer, retenons cependant les peintres singapouriens Jane Lee et Alving Ong, le chinois Lin Guocheng, l’artiste coréenne Chae sung pil, le franco-chinois Fu Site.
Alexandra Fain, directrice et fondatrice d'Asia Now commentait ainsi : " Asia NOW PARIS a pour objectif de mettre en lumière l'art contemporain à travers l'Asie - la géographie au sens large, les artistes, les galeries, les institutions et les collectionneurs - afin de fournir un hub européen où ils peuvent participer à une conversation plus globale pendant la Paris Art Week. Nos efforts continus pour mettre l'accent sur les différentes régions, générations et pratiques actuelles à travers les communautés artistiques en Asie positionnent Asia NOW comme la principale foire d'art contemporain dédiée aux artistes et projets panasiatiques, ainsi qu'aux diasporas asiatiques."


ShanghART Gallery

LE RETOUR DE LA TRADITION DANS L’ART ACTUEL EN CHINE
« En 2016, la campagne de Xi Jinping a propulsé la culture chinoise sur le devant de la scène – en incitant le développement du « tourisme rouge » à travers la préservation du patrimoine historique et en encourageant la population - contrainte d’oublier ses 5000 ans d’histoire pendant la révolution culturelle - à (re)découvrir sa propre culture. La mise à l’honneur de la culture traditionnelle a notamment touché les natifs de la génération Z et milléniaux chinois. Ces jeunes générations développent un profond intérêt pour la culture historique de leur pays et forgent des liens émotionnels avec son esthéthique. Revitalisation de l’artisanat à Jingdezhen, berceau mondial de la porcelaine, peinture de paysage, technologie mise au service de la tradition, témoignent ainsi d’une tendance qui marque le désir pour une nouvelle génération d’être reconnue et de rayonner en Chine, et une forme de désintérêt pour être exposé à l’international. » Toutefois l’art contemporain international – qu’il s’agisse d’artistes établis ou émergents - occupe la première place chez les jeunes collectionneurs chinois. "De culture plus occidentale, ceux-ci sont familiers avec le monde de l’art global et commence à collectionner dans une perspective internationale". Telles sont quelques unes des  constations établies par Caroline Boudehen dans son ouvrage intitulé « Le boom de l’art contemporain en Chine », paru en Octobre 2022 aux Editions de l’Aube. L’auteur est une journaliste indépendante, spécialisée en art contemporain. Elle a vécu à Shanghai entre 2015 et 2021 où, fascinée par les artistes et galeries qu'elle découvrait, s'est immergée dans l'art contemporain chinois alors en plein développement.

 


L'artiste coréenne Haegue Yang
 

FEMMES ARTISTES SUR LE MARCHE DE L'ART
«Le féminin suscite la méfiance quand il est créatif»

Le Figaro Madame du 13 Octobre 2022 présente le dernier volume de la série consacrée aux femmes artistes par la journaliste, historienne et écrivaine française Laure Adler : "Les femmes artistes sont de plus en plus dangereuses"*. Ci-après, extraits.
"Du corps nourricier au «pouvoir de l'inutile».
 «L'histoire de l'art a été écrite et transmise par et pour des hommes, c'est une réalité historique. Il a toujours été intimé aux femmes de vivre à l'intérieur, afin de remplir deux fonctions essentielles, celles de la conjugalité et de la maternité. Mais l'imagination, la dissociation et le dédoublement, avec la possibilité de sortir d'un corps “nourricier” pour pouvoir être “inutile”, si l'on peut dire, ne leur étaient pas octroyés. La preuve en est que les écoles d'art n'ont été ouvertes aux femmes en Europe qu'à partir des années 1880. Et la possibilité d'étudier et de connaître le corps, celui des femmes comme celui des hommes, ne leur a été offerte que bien plus tardivement encore… Mon idée est très simple, mais fondée sur mes lectures d'archéologues, de paléontologues, d'historiens et de spécialistes de l'histoire de l'art : la possibilité de penser le monde en dehors d'elles-mêmes et de leur univers intérieur est pour les femmes une conquête extrêmement récente.»
Des femmes en dialogue avec elles-mêmes. «Le féminin suscite la méfiance, surtout quand il est créatif. Tout ce qui échappe aux fonctions de reproduction et d'éducation des enfants est synonyme de dépense inutile, voire de dangerosité des humeurs. La fin du XVIIIe siècle et tout le XIXe siècle s'inscrivent dans une vision hygiéniste du corps de la femme ; et ce qui n'a pas d'utilité est assimilé à des vapeurs, des manifestations hystériques, des déviances, de la folie, etc. Tout ce qui excès est interprété comme potentiellement dangereux, très dangereux même. On le voit à travers des personnages comme Emma Bovary. La femme qui crée est en dialogue avec elle-même, ce qui fait peur. La sphère de l'intimité lui est interdite, car tout doit être compréhensible pour les hommes : donc tout ce qui échappe devient objet d'inquiétude pour eux.»
Une cote inférieure à celle des hommes. «Alors que peu de femmes voyaient leur travail présenté au public dans des expositions, des galeries, des musées, un vent nouveau semble souffler depuis quelques années. Pour être à la mode, il faut désormais montrer des femmes dans les grands musées, qu'ils soient publics ou privés. Le mouvement a commencé aux États-Unis, s'est poursuivi en Grande-Bretagne, il a été impulsé par la grande politique muséographique des pays d'Europe du Nord et arrive maintenant en France et en Italie – la majorité des artistes de la Biennale de Venise cette année sont des femmes, à l'initiative de la commissaire, qui est elle-même une femme… Mais les femmes demeurent minoritaires, et, surtout, leur travail n'a pas la même valeur que celui des hommes : leur cote est dix fois moins élevée, au bas mot, que la leur.»
Le Figaro Madame 13 Octobre 2022 par Minh Tran Huy
* Les femmes artistes sont de plus en plus dangereuses, de Laure Adler et Camille Viéville, Éd. Flammarion
 

CLASSEMENT DES GRANDS ARTISTES CHINOIS CONTEMPORAINS EN 2021
Cui Ruzhuo est une fois de plus arrivé en tête de la Hurun China Art List 2022 avec un chiffre d'affaires total de 95 millions $. Il est en tête de liste depuis 8 années consécutives. Zeng Fanzhi, se maintient à la 2e place avec 53 millions $. Le chiffre d'affaires du peintre Zhou Chunya a augmenté de 8 % pour atteindre 43 millions $, ce qui lui permet de conserver la troisième place. Le chiffre d'affaires du peintre Zhang Xiaogang a augmenté de 10 % pour atteindre 33 millions $, ce qui le place au 4e rang de la liste. Le chiffre d'affaires du peintre Chen Danqing a augmenté de 310 % pour atteindre 30 millions $, gagnant ainsi 7 places pour se classer 5e. Il s'agit du meilleur classement de Chen Danqing depuis son entrée dans la Hurun China Art List en 2008 ; c'est également la première fois que Chen Danqing entre dans le Top 10. Liu Ye est classé 6e avec 29 millions $. Huang Jiannan, 70 ans, se classe au 7e rang avec 28,8 millions $. Zhu Yaokui, 90 ans, est classé 8e avec 23,4 millions $. Son œuvre de 2009, "La source du fleuve Jaune", a été vendue l'an dernier par Rong Bao Zhai (Nanjing) pour 9,8 millions $. Le chiffre d'affaires du peintre Huang Yuxing a augmenté de 207 %, se classant au 9e rang avec 20,5 millions $, soit cinq places de plus que l'an dernier. Une de ses peintures de 2019 a été vendue chez Christie's l'année dernière pour 8,2 millions $. Huang Yuxing est le plus jeune artiste du Top 10. Le peintre (peinture à l'encre de Chine) Fan Zeng, 84 ans, s'est classé 10e avec 18,8 millions $. 

 

 
 

UN CHEF D'OEUVRE DE L'ART ASIATIQUE
En dehors de toute tendance de marché mais tellement exceptionnelle pour être citée, La Maison de la Culture du Japon à Paris présentait une exposition éblouissante « Toshihiro Hamano – Esprit et Forme du Japon », du 13 Avril au 11 Mai 2022. Parmi les pièces présentées figurait un chef-d’œuvre constitué de quatre paravents monumentaux. S’inspirant des oeuvres des maîtres anciens, mais avec ses propres concepts, Toshihiro Hamano a ainsi créé 'La vie illustrée du prince Shōkotu à travers les quatre saisons'. "L’artiste revisite l’esthétique traditionnelle de l’Extrême-Orient, celle du Japon en particulier, et propose à notre regard un univers original et innovant". La longueur totale de l'oeuvre fait 36 mètres. Toshihiro Hamano l’a créée pour le Chûgû-ji de Nara, temple bouddhiste étroitement lié au célèbre prince japonais du VIe siècle. "Les panneaux or sur fond noir — selon la technique du maki-e, laque dont la surface est couverte de poudre d’or — montrent soixante-dix épisodes célèbres de la vie du légendaire Shōkotu à l’intérieur de cercles de différentes tailles. Des plantes, des fleurs, des arbres aux quatre saisons, disposés le long d’un large cours d’eau qui coule d’une extrémité à l’autre, sont disséminés dans la composition". On y retrouvait aussi la série Villa impériale Katsura et les Chashitsu (pavillons de thé). Toshihiro Hamano est un artiste japonais contemporain, de renommée internatonale, né en 1937. Il s’intéresse plus particulièrement à la philosophie Zen. La tradition et la modernité, le soi et l’autre, l’Occident et l’Orient, sont réunis dans l’art de Toshihiro Hamano.

 

 
 


YAYOI KUSAMA PREMIERE FEMME DANS LE TOP 10 MONDIAL DU CLASSEMENT ARTPRICE 2021
Londres reste la deuxième place forte du marché occidental et une plateforme essentielle pour Christie’s et Sotheby’s, Cependant, Hong Kong s’affirme de plus en plus fermement dans l’échiquier mondial jusqu’à concurrencer la capitale britannique. Désormais, les ventes de Hong Kong rapportent plus à Phillips que celles de Londres. Hong Kong pourrait même, à moyen terme, devenir la deuxième place du marché mondial en doublant Londres. Celui-ci totalise 1,9Mrd$, soit seulement 10,5% de plus que Hong Kong.
S'agissant des NFT, actuellement les collectionneurs chinois accordent une grande attention à l’émergence des NFT. Cependant, l’application de la technologie de cryptage NFT se limite à l’art contemporain. La communauté chinoise de collectionneurs traditionnels demeure en effet réticente à l’égard de l’Art NFT, et il reste à voir sur une plus longue période si celui-ci peut réellement modifier l’ensemble du Marché de l’Art.
En Asie, la Corée du Sud (Séoul), et le Japon (Tokyo), réalisent des performances records. Les deux pays se trouvent classés dans le Top 10 des places de marché mondiales avec une nette avance pour la Corée du Sud. Malgré un petit nombre de lots vendus (moins de 2.700), le marché coréen surprend par le bond en avant réalisé en l’espace de deux ans : il pèse 237m$ contre 58m$ avant la pandémie, soit un résultat multiplié par quatre. La Corée du Sud s’affirme comme une nouvelle grande puissance du Marché de l’Art. Elle est ainsi dotée d’une scène artistique prestigieuse et d’artistes aux cotes explosives – Lee Ufan, Seo-Bo Park, WhanKi Kim.
À 92 ans, Yayoi Kusama est classée dans le Top 10 mondial, avec un résultat annuel historique de 178m$. Elle devient la toute première femme dans ce classement, exclusivement masculin jusqu’à 2021! Le marché de Yayoi Kusama a profondément évolué au cours des 20 dernières années: en 2000-2001, les œuvres importantes étaient réservées aux salles de ventes américaines et britanniques. Le reste revenait à des ventes opérées en Europe. En 2021 cependant, 74% de son résultat provient de divers pays asiatiques, où la cote de popularité de l’artiste est à son apogée.

La cote de l’artiste franco-chinois Chu Teh Chun a passé un cap important, avec un record établi à 29,5m$ en Avril 2021 pour un chef-d’œuvre abstrait de 1986 intitulé Harmonie hivernale (Sotheby’s Hong Kong). Ce nouveau record dépasse de 15m$ le précédent (obtenu en 2020) et propulse Chu Teh Chun parmi les 30 artistes les plus performants.
Apparues aux enchères il y a deux ans après le décès prématuré de l’artiste, les œuvres de Matthew Wong (1984-2019) se vendent toutes, sans exception, sur un marché totalement internationalisé. Les acquéreurs se manifestent aussi bien à New York qu’à Londres ou à Hong Kong. Le record de l’artiste a été révisé à la fin de l’année 2021 avec la toile Night Crossing (2018), vendue pour plus de 4,8m$ chez Sotheby’s.

https://imgpublic.artprice.com/pdf/le-marche-de-lart-en-2021.pdf (Mars 2022)


LARGE EXPOSITION D'ARTISTES ASIATIQUES EN FRANCE EN CE DEBUT D'ANNEE 2022


En effet, qu’ils soient chinois, coréens ou vietnamiens, pas moins d’une douzaine d’expositions était consacrée aux artistes asiatiques dans les galeries qui comptent à Paris, en Janvier 2022. La Galerie Nathalie Obadia présentait ainsi du 15 Janvier au 15 Mars 2022 le travail de l'artiste franco-chinois Wang Keping, sculpteur reconnu internationalement : il s’agissait d’un ensemble de huit majestueuses sculptures en bois de cyprès patiné au feu. La galerie PARIS-B (Paris Beijing) exposait la nouvelle série de peintures du jeune et talentueux artiste chinois Fu Site « Jeu de créatures », du 8 Janvier au 19 Février 2022. C’est la quatrième exposition personnelle de Fu Site à la Galerie Paris B. Deux ans après le décès de Huang Yong Ping, la galerie Kamel Mennour à Paris proposait une exposition en duo de l’artiste et de sa compagne Shen Yuan, dans un projet ultime intitulé « Is Paris Burning? 2019, du 9 Décembre au 29 Janvier 2022. L’artiste chinois Wang Yan Cheng était à l’honneur dans la collection Pinault, avec deux toiles monumentales présentées au siège de la société Kering (Pinault), dans la chapelle de l’ancien hôpital Laennec. Jusqu'au 31 Janvier 2022, dans la Grande Chapelle du Palais des Papes, l’artiste franco-chinois Yan Pei-Ming présentait d’immenses portraits inédits de Papes en forme de véritables installations. Rappelons que près de 140 œuvres de l’artiste internationalement reconnu Yan Pei-Ming, issues de près de 40 ans de carrière, étaient exposées à la collection Lambert à Avignon, du 26 Juin au 26 Septembre 2021.
La galerie Perrotin Paris Marais proposait jusqu’au 26 Février 2022, une grande exposition de l’artiste coréen Lee Bae  "Le noir en constellation". L’artiste présentait cinq séries d’œuvres retraçant ses vingt dernières années de travail. Lee Bae est est très connu pour ses peintures monochromes de couleur noir. Plus de vingt tableaux des plus récentes series de l’artiste coréenne Lee Bul étaient exposées à la galerie Thaddaeus Ropac Marais, du 20 Janvier au 28 Février 2022. Lee Bul compte parmi les artistes coréens majeurs de sa génération. C'est aussi une des femmes artistes asiatiques les plus marquantes qui ont émergé dans les années 90. L’artiste coréen Lee Ufan présente " Requiem ", un important ensemble de 14 nouvelles œuvres installées dans la nécropole antique des Alyscamps, à Arles. Le Centre Culturel Coréen à Paris présentait pour sa part une exposition Rétrospective « 30ème anniversaire » de l’Association Sonamou, l’une des plus importantes associations d’artistes coréens fondée en France.
Nouvelle exposition de l’artiste franco-vietnamien Bao Vuong à l'A2Z Art Gallery Paris, "Coming through" – une référence à la traversée vécue par l’artiste enfant et sa mère à bord d'un bateau pour fuir le Vietnam - du 16 Décembre au 29 Janvier 2022. L'artiste use de noirs profonds qui donnent beaucoup d'intensité à ses peintures. Enfin, le Musée Guimet a donné carte blanche à l’artiste Duy Anh Nhan Duc du 10 novembre 2021 au 7 février 2022. Une exposition inédite de ce plasticien du végétal, mettant en centre de son oeuvre la fleur du pissenlit.
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LE CLASSEMENT ARTPRICE DES PREMIERS ARTISTES CONTEMPORAINS ASIATIQUES EN 2020/2021


Hong Kong s’est imposée cette année comme la deuxième ville du marché de l’art contemporain après New York, constatait la société Artprice dans son dernier rapport sur le marché de l’art contemporain dans le monde (2020/2021). Grâce aux actions dynamiques menées sur place par Christie’s, Sotheby’s, Phillips, Poly et China Guardian, Hong Kong est à présent le nouveau hub de l’art contemporain. Et le modèle hongkongais s’exporte dans d’autres pays de la région, dont la Corée du Sud et le Japon.
Yoshitomo Nara a largement dominé le marché asiatique en 2020/2021. L’artiste japonais le plus apprécié de sa génération se classait comme le contemporain le plus performant avec un produit des ventes dépassant les 137m$. Il s’imposait également comme le troisième du classement du marché de l’art contemporain mondial (derrière Basquiat et Banksy). Le prix de ses œuvres a doublé en deux ans, un succès qui reflète l’importance actuelle de l’esthétique Manga. L’artiste chinois Liu Ye suscite pour sa part un intérêt croissant, avec plusieurs expositions personnelles qui l’ont bien installé dans le paysage visuel asiatique et occidental. Il était 6ème du classement Artprice 2020/2021 avec des résultats de ventes aux enchères de 55.296.494$.
Parmi les artistes les plus demandés : l’artiste japonais Takashi Murakami et l’artiste philippin Ronald Ventura. Takashi Murakami est devenu une machine à produire avec son entreprise Kaikai Kiki Co, d’où sortent des œuvres uniques, des séries limitées, des films d’animation et de nombreux produits dérivés. Murakami n’a jamais vendu autant d’œuvres que sur cet exercice (1.591 lots), notamment auprès des jeunes : essentiellement des estampes, échangées dans une très large gamme de prix. La quatrième envolée de prix depuis Hong Kong revenait à l’artiste philippin Ronald Ventura, l’un des artistes les mieux vendus d’Asie du Sud-Est et le plus coté. La récente vente de son oeuvre « Party animal » (2017), un grand tableau représentant des animaux anthropomorphes lors d’une fête d’anniversaire, a hissé son record de ventes à 2,5m$  suite
"Party Animal" par Ronald Ventura

LE RAYONNEMENT DES ARTISTES CHINOIS INSTALLES EN FRANCE


Les célèbres artistes Yan Pei-Ming, Sanyu, Chu Teh-Chun ou Zao Wou-Ki, venus s’installer en France au siècle dernier, ont ainsi bénéficié ces dernières années de l’engouement des acheteurs et collectionneurs à travers le monde. Rien d’étonnant à ce que plusieurs grandes expositions leur aient été consacrées en 2021, en France ou à Hong Kong. Une exposition inédite sur la vie et l’œuvre de Yan Pei-Ming, intitulée « Yan Pei-Ming – Au nom du père », etait ainsi présentée au Musée  Unterlinden de Colmar, du 19 Mai au 6 Septembre 2021. A travers des portraits et autoportraits, l’exposition interrogait le rapport de l’artiste avec ses origines - de Mao à la figure du père – tout en incluant les « paysages internationaux » et ceux de Shanghai. La galerie Thaddaeus Ropac à Paris, présentait par ailleurs «Autoportraits» de Yan Pei-Ming, du 19 Mai au 31 Juillet 2021. Créés au cours de ces derniers mois, ces autoportraits et natures mortes de l’exposition témoignent des sentiments de contrainte et de solitude ressentis par l'artiste pendant le confinement. L’Hôtel de Caumont-Centre d’Art, à Aix en Provence, présentaitdu 19 Mai au 10 0ctobre 2021, « Il ne fait jamais nuit », une exposition de 90 oeuvres de Zao Wou-Ki, de 1935 à 2009. L'exposition réalisée avec la Fondation Zao Wou-Ki, voulait mettre au jour un des grands thèmes de création de l’artiste : l’invention de nouveaux espaces picturaux construits à partir d’un travail sur la couleur et la représentation de la lumière. A Hong Kong, la galerie Alisan Fine Arts présente pour la cinquième fois une exposition de Chu Teh-Chun, dans le cadre du French May Arts Festival, du 13 Mai au 31 Juillet 2021. L’exposition présentait 17 œuvres de l’artiste qui mettaient en valeur ses compositions abstraites les plus iconiques et ses calligraphies.
Le rayonnement des artistes chinois installés en France, Juin 2021

DE BELLES ENCHERES POUR LES ARTISTES ASIATIQUES CHEZ SOTHEBY'S HONG KONG, LES 18 ET 19 AVRIL 2021


Un tryptique monumental de Chu Teh-Chun « Harmonie hivernale » (1986) a atteint 229,6 millions HKD (29,5 millions $) lors des ventes Sotheby’s (Evening Sales of Modern and Contemporary Art), à Hong Kong, les 18 et 19 Avril 2021. C’est presque le double de son précédent record de 14,6 millions $ pour « Les éléments confédérés »(1983-1984), toujours chez Sotheby’s en Juillet 2020. Un portrait d'un nu allongé de Sanyu (daté autour de 1950) a reçu trois offres et s’est finalement vendu pour 105,8 millions de dollars HKD (13,4 millions $ avec prime). Le prix est bien en deçà des trois œuvres les plus chères de Sanyu vendues aux enchères, dont chacune comprend des personnages nus. Deux lots de Zao Wou-Ki dont "13.02.62" se sont vendus 20.8 million $ et  9.5 million $ respectivement. L’artiste japonais Yoshitomo Nara a vendu son oeuvre « Frog Girl « (1988) pour 82 millions HKD (12,4 millions $ avec la prime de l’acheteur), ce qui en fait la troisième œuvre la plus chère de l’artiste jamais vendue aux enchères. L’artiste chinois Zhang Xiaogang a vendu « Bloodline: Mother and Son No.1 » (1993) (ci-contre) pour 33 ,450,000 HKD (4.3 million $). Fang Lijun a vendu son oeuvre « 1993 No.4 1993 » pour 24,375,000 HKD (3.1 million $). Zeng Fanzhi a vendu « Mask Series No. 18 », 1994, pour 14,695,000 HKD. Liu Xiaodong a vendu son œuvre « Sons » pour 10,460,000 HKD. Le jeune artiste chinois Matthew Wong a vendu « The Beginning » pour 26,795,000 HKD. Les « Three Boys » (2019) de l'artiste pakistanais émergent Salman Toor se sont vendus  4,5 millions de HKD (579 000 $), soit quatre fois leur estimation.


LA COTE INTERNATIONALE DES ARTISTES CHINOIS INSTALLES EN FRANCE      


Dans les années d’après guerre, la France a accueilli des artistes chinois comme Chu Teh-Chun, Zao Wou-ki ou bien Sanyu, qui sont devenus des grands noms de la peinture dans le monde. Après la répression de la place Tiananmen, à Pékin, le 4 Juin 1989, des artistes chinois actifs dans les mouvements artistiques d'avant-garde, ont choisi à son tour d’émigrer en France comme Wang Keping, Ma Desheng, Huang Yong Ping, Li Shuang ou Yang Jiechang.
Aujourd’hui Sanyu (né en 1901), considéré comme le «Matisse chinois», enflamme le marché asiatique. L’artiste s’est installé à Montparnasse dans les années 1920. Une peinture de Sanyu "Quatre Nus", datant des années 50, s'est vendue aux enchères, en juillet 2020, plus de 258 millions de dollars HK (33,3 millions US$). En 2020, quatre Sanyu se sont ainsi vendus entre 17 et 33,3 m US$ chez Sotheby’s. En octobre 2019 déjà, "Nu", qui représente une femme allongée sur le dos, s’était vendu un peu moins de 198 millions de dollars KK (25 millions US$) chez Sotheby's. Un mois plus tard, "Five Nudes", était vendu chez Christie's pour près de 304 millions de HK dollars (39 millions US$), marquant un nouveau record d'enchères pour les peintures de Sanyu.
Zao Wou-Ki, né en 1920, est considéré comme l'un des plus illustres représentants de l'abstraction lyrique. En 1948, il s’est installé à Paris, dans le quartier de Montparnasse. En Décembre 2013, son oeuvre, «Abstraction » (1958) avait atteint un premier record mondial avec 89,7 millions de yuans (14 millions $) chez Sotheby's à Pékin. Chez Christie's le 26 Mai 2018, sa peinture ‘14.12.59 » s’est vendue 176,7 m HK$ (22,6 m US$). En Mai 2019, il réalisait  les meilleures ventes aux enchères chez Christie’s et Phillips Hong Kong. Son Triptyque 1987-1988, Hommage à Matisse et Manet, s'est vendu 178 m HK$ (22,8 m US$), le 25 Mai 2019 chez Christie's. Zao Wou-Ki se situait ainsi au troisième rang dans les résultats de ventes aux enchères du classement Artprice 2018, juste derrière Pablo Picasso et Claude Monet. L’artiste Yan Pei-Ming, né en 1960, compte parmi les peintres contemporains les plus réputés au monde. Il est arrivé en France en 1983. L’artiste se situait en 2018/2019, à la 217ème place du classement Artprice des 500 premiers artistes contemporains dans le monde avec des revenus cumulés de ventes de 794,308 $. Il occupait la 61ème place du Top 1,000 des artistes contemporains vendus aux enchères du Artprice Report - de 2000 à 2019 - avec un chiffre d’affaires de 57.029.680 m$.
suite : La cote internationale des artistes chinois installés en France Pdf

HAUT NIVEAU DES VENTES DES GRANDS ARTISTES ASIATIQUES A HONG KONG FIN 2020 


Les 2 et 3 Décembre 2020, les artistes asiatiques obtenaient en effet de bons résultats de ventes, Sanyu battant le record avec son œuvre « Goldfish », vendue par Christie’s 18.8 millions $ (146m HK$). Yoshitomo Nara, a vendu son oeuvre Hothouse Doll » (1995) 13.3 millions $ (HKD 103 million) chez Phillips HK le 3 Décembre 2020. Yayoi Kusama a vendu chez Phillips HK "Epsob Fruits" pour 1,6 million $ (12,350,000 HK$). L’artiste d’origine pakistanaise Salman Toor a vendu un tableau "Group Dance" 520,000 $ (4 million HK$), dix fois son estimation. L’artiste japonaise Chiharu Shiota vendait "Spiral" pour 97,538.95 $ (estim.19,200-32,100 $). "Peony" du chinois Li Chen s’est vendu vendu chez
Phillips, 308,870 Us$ (HK 2,394,000 HK$).

 RUEE SUR L'ART CONTEMPORAIN AU COURS DE CES DERNIERES ANNEES


Le Marché global de l’art contemporain a pris un nouveau virage au début du XXIème siècle avec l’afflux de nouveaux acheteurs millionnaires et l’arrivée de la Chine, explique Thierry Ehrmann, le directeur de Artmarket.com. La publication analyse 20 ans d’art contemporain aux enchères (2000-2019). Au début des années 2000, l’industrie du marché de l’art est partie à la découverte de nouvelles scènes, de nouveaux artistes et de nouveaux clients, en Chine, Russie, Inde, Brésil, Moyen-Orient. Au milieu des années 2000, Pékin et Shanghai sont devenues les nouveaux “villages de l’industrie culturelle”, pour reprendre l’expression consacrée par le gouvernement chinois. Les artistes chinois ont acquis le statut de véritables “stars”, et leur réussite a fait rêver tout un pays. Les premières flambées ont été enregistrées dès novembre 2005. Aujourd’hui Zeng Fanzhi est le numéro 5 des artistes contemporains internationaux, derrière Basquiat, Koons, Hirst ou Wool. En 20 ans, l’ensemble de ses oeuvres mises aux enchères a généré 518,5m$. Il est aussi le premier des 32 artistes chinois inscrits dans le Top 100 (aussi cotés que les grandes figures de l’art européen et américain). L’embellie n’est pas que chinoise. Elle s’affirme comme une tendance générale de la globalisation en cours du marché de l’art. Les prix explosent aussi bien pour les artistes indiens de premier plan (Anish Kapoor, Subodh Gupta), pour les artistes du Moyen-Orient (Christie’s est à Dubaï depuis 2006), que pour les Occidentaux.  L’ascension fulgurante de Takashi Murakami est ainsi emblématique des transformations rapides du marché de l’art contemporain. Quasi absent des radars en 2000, il rejoignait déjà le top 10 mondial en 2008 (produit de ventes annuel).  Artprice. 
Top 1.000 artistes contemporains aux enchères (2000-2019)

NEW YORK : LA TRIENNALE DE L’ASIA SOCIETY A DEMARRE LE 27 OCTOBRE


L'événement culturel le plus ambitieux de New York City, l’Asia Society Triennal, qui devait avoir lieu du 5 au 9 Juin 2020, a démarré le 27 Octobre 2020 jusqu’au 27 Juin 2021. Cette Trienniale est la première initiative aux États-Unis consacrée à l'art contemporain de et sur l'Asie. Intitulée « We Do Not Dream Alone,” l’exposition présente 41 artistes et collectifs de 20 pays d’Asie. Les participants travaillent dans une variété de disciplines, notamment la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo, l'art de la fibre et la performance ; il a été demandé à près de la moitié d’entre eux de créer de nouvelles œuvres. Parmi les artistes participants, citons Christine Ay Tjoe (Indonésie), Dinh Q. Lê (Vietnam), Natee Utarit (Thailande), Sun Xun (Chine), Xu Bing (Chine)

LA "HURUN INDIA ART LIST 2020" : LE CLASSEMENT DES MEILLEURS ARTISTES INDIENS


La deuxième édition de la «Hurun India Art List 2020», donne une liste des 50 meilleurs artistes indiens vivants classés suivant leurs ventes aux enchères publiques à fin Décembre 2019. L’artiste anglo-indien Anish Kapoor, domine la Hurun India Art List 2020 pour la seconde année, avec des ventes de 6 millions de dollars. Les artistes Atul Dodiya, et Jitish Kallat, sont rentrés dans le Top 10 pour la première fois. Atul Dodiya, Rameshwar Broota et Jitish Kallat sont les 3 artistes de la liste qui ont connu une importante multiplication de la valeur de leurs œuvres. Raqib Shaw (ci-contre) arrive quatrième de la liste avec des œuvres générant un chiffre d'affaires de 738.876 dollars (8 lots) l'année dernière. Sur le total des artistes, 22% sont des femmes. La peintre moderniste Arpita Singh (83ans) continue d'être l'artiste féminine indienne qui réussit le mieux. Ses œuvres ont été vendues cumulativement 693.700 dollars l’année précédente. Le plus jeune de la liste est l'artiste contemporain Valay Shende, âgé de 39 ans. Subodh Gupta se situe à la 7ème place de la liste suivi parAtul Dodiya. Jitish Kallat (45 ans), l'un des jeunes artistes contemporains de la Hurun India Art List, occupe la dixième position de la List. L’art contemporain est le plus apprécié parmi les autres styles artistiques des artistes

https://www.hurunindia.net/post/artindialist

VENTES D’OEUVRES DE GRANDS ARTISTES ASIATIQUES CONTEMPORAINS CHEZ SOTHEBY’S HK LES 6 ET 7 OCTOBRE 2020


Des œuvres de Zhang Xiaogang, Zeng Fanzhi, Liu Wei, Yayoi Kusama - provenant de la Chang Collection -  - étaient proposées à la vente dans la section collections privées au Hong Kong Convention Center, le 6 Octobre 2020. « The Dark Trilogy: Fear, Meditation, Sorrow », 1989-1990, du chinois Zhang Xiaogang s’est vendue 54,920,000HKD, soit 7 millions $. Elle était estimée entre 3,2 à 5,2 millions de dollars. « Mask Series N°11» (ci-contre) de Zhen Fanzhi a atteint 23,770,000HKD, soit 3 millions $. Elle était estimée entre 1,5 à 2,8 millions $). A Pumpkin-(Cha) de la japonaise Yayoi Kusama s’est vendue 29,215,000HKD, soit 3,8 millions $. « Banana » du chinois Liu Wei s’est vendue 21,350,000HKD (2,8 millions $). Elle était estimée 6,000,000 - 10,000,000 HKD. Deux oeuvres de l'artiste chinois Liu Ye dont "Florence" se sont vendues 1,4 millions $.

 

ART PARIS 2020, UN SUCCES INESPERE


Art Paris au Grand Palais était le premier évènement majeur en Europe depuis six mois et beaucoup d’observateurs y voyait là un test pour le marché de l’art. Les signes ont été positifs et étaient de bonne augure pour l’automne. Art Paris a reçu plus de 55 000 visiteurs. Nous venons malheureusement d'apprendre l’annulation de la FIAC en Octobre 2020.
Même si 38 galeries s’étaient retirées, la foire comprenait toujours 112 participants. Il y avait 25 % de plus de collectionneurs et d’institutionnels par rapport à l'année dernière, avec une trentaine de groupes de musées présents. Hormis les galeries américaines empêchées de participer pour des raisons sanitaires, des galeries de 15 pays étaient représentées, dont 21 sans aucune base en France.
Parmi celles-ci, le marchand d’art canadien Christopher Cutts présentait le travail de l’artiste chinois Xiao Guo Hui (ci-contre). Au deuxième jour de la foire, la galerie avait déjà placé cinq des six tableaux auprès des collectionneurs. La galerie Templon a vendu plus d'une douzaine d'œuvres variant entre 30000 $ - 90000 $, dont un tableau de l’artiste indien Jitish Kallat pour 50000 $. L’artiste japonais Kiyoshi Nakagami, un maître de la lumière, avec ses compositions faites d'un mélange d'acrylique, encre de Chine et mica, était présenté par la galerie Richard (Paris, New York). La galerie Tamenaga exposait le travail – tout en délicatesse - de l’artiste japonais Daiya Yamamoto, un des jeunes artistes les plus prometteurs de la nouvelle génération japonaise. La Raibaudi Wang Gallery consacrait une exposition personnelle au travail de l’artiste franco-chinoise Li Chevalier : des œuvres poétiques qui mélangent sable, éclats minéraux et encres sombres. Le sculpteur franco-chinois Wang Keping était aussi présent avec ses sculptures en bois monumentales de femmes, représenté par les galeries A2Z Art Gallery et Loft.

 

LE PEINTRE CHINOIS SANYU ENFLAMME LE MARCHE DE L’ART ASIATIQUE


Une peinture de nu de Sanyu, considéré comme le «Matisse chinois», s'est vendue aux enchères, en juillet 2020, plus de 258 millions de dollars HK (33,3 millions US$), confirmant ainsi son statut d'un des artistes les plus recherchés sur le lucratif marché de l'art asiatique, rapporte Oscar Holland, de CNN Hong Kong.
"Quatre Nus", ce tableau peint dans les années 1950 qui présente quatre figures féminines allongées, a dominé la première vente majeure de Sotheby's à Hong Kong depuis que le coronavirus a perturbé son calendrier de ventes aux enchères en direct, devenant le lot le plus cher de la soirée.
En octobre 2019 déjà, "Nu", qui représente une femme allongée sur le dos, s’était vendu un peu moins de 198 millions de dollars KK (25 millions US$) chez Sotheby's. Un mois plus tard, "Five Nudes", s’est vendu chez Christie's pour près de 304 millions de dollars HK (39 millions US$), marquant un nouveau record d'enchères pour le travail de Sanyu.
Cette flambée des prix reflète ainsi un regain d'intérêt des collectionneurs asiatiques. Entre 2000 et 2019, le prix du travail de Sanyu a fait un bond de plus de 1100%, d'après la société Artprice, et les marchés de la Chine continentale et de Hong Kong représentent désormais 91% des ventes. Artprice révélait aussi que les 109 millions de dollars obtenus par Sanyu en 2019 en faisaient le 16e plus gros vendeur de l'année dans le monde, le plaçant au-dessus de Mark Rothko et Roy Lichtenstein.
Né en 1901 dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, Sanyu a été l'un des nombreux jeunes artistes à s'installer à Paris au début des années 1920. Par contre il est resté largement méconnu de son vivant, non reconnu par ses pairs, et il était même démuni à sa mort à Paris en 1966.

GEOPOLITIQUE DU MARCHE DE L'ART CONTEMPORAIN : L’ASIE EN SECONDE PLACE


Les États-Unis demeuraient le principal moteur de croissance du marché de l’art contemporain en 2019, bien que le marché asiatique se développe et se diversifie, mené par Hong Kong, qui permet d'établir des ponts entre l'Asie et l'Occident. Avec 29 % de part de marché, et malgré un ralentissement du chiffre d’affaires chinois dans le secteur de l’art contemporain (-13%), l’Asie reste la deuxième puissance mondiale grâce notamment au développement du marché à Hong Kong.
Hong Kong représente près de la moitié (46%) du marché de l'art contemporain en Asie et 14% du marché mondial. C’est désormais la troisième ville la plus dynamique au monde après New York et Londres pour les ventes aux enchères d'art contemporain. Aucune taxe n'est perçue sur les importations et les exportations d'art à Hong Kong qui joue pleinement son rôle de plate-forme internationale de commerce.
Le Japon est un autre marché important en Asie et il a enregistré en 2018/19 une augmentation de 38% du chiffre d'affaires de l'art contemporain, atteignant un total d'environ 20 millions de dollars. Tokyo est désormais la 5e plus grande ville en volume de ventes, juste derrière Pékin. Le marché japonais est porté par un certain nombre d’artistes stars dont Yayoi Kusama (née en 1929), Yoshimoto Nara (6e dans le top 500) et Takashi Murakami (3e artiste contemporain le plus vendu avec un total de 594 lots vendus en 2018 / 19)
En janvier 2019, Taiwan a inauguré une nouvelle foire, Taipei Dangdai, dont la première édition a montré un excellent niveau de professionnalisme. Les poids lourds du marché de l'art occidental (Gagosian, David Zwirner, Hauser & Wirth et Thaddaeus Ropac) côtoyaient leurs homologues asiatiques Kukje (Corée du Sud) et Tina Keng (Taïwan). Ces galeries ont fait un choix stratégique sachant que Taiwan abrite 521 000 millionnaires pour seulement 23 millions d'habitants.
Le ralentissement le plus spectaculaire en Asie a été à Singapour, où le chiffre d'affaires des ventes aux enchères d'art contemporain était en baisse de 64% par rapport à l'année précédente. Il a seulement atteint 655 000 $ sur 95 lots vendus en 12 mois. La détérioration semble avoir anticipé la contraction de l'économie singapourienne au deuxième trimestre 2019, frappée par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et aussi l'annulation d'Art Stage Singapore début 2019.
Le marché de l'art contemporain sera forcément très perturbé en 2020, conséquence de la pandémie et du recul des économies mondiales. Il sera d'autant plus difficile de comparer les évolutions dans les différents pays.
Source: Artprice, The Contemporary Market Report 2019

LE MARCHE DE L'ART TRES REACTIF EN TEMPS DE CONFINEMENT

 

Annulation de foires, ventes aux enchères, expositions artistiques, fermeture des musées, le monde de l’art a rapidement réagi face à cet effondrement de l’activité. A Hong-Kong déjà début 2019, les galeristes avaient immédiatement opté pour une programmation d’expositions virtuelles. La grande maison Sotheby’s a pour sa part mis en place une stratégie multidirectionnelle sur le web et sa concurrente Christie’s en a rapidement fait de même. Aujourd’hui elles rivalisent d'imagination pour multiplier les transactions. La plus grande foire d'art contemporain dans le monde Art Basel qui devait se tenir en juin, a été annulée au profit d’une version sur le web, du 19 au 26 Juin 2020.
Le défi consiste pour les galeristes à vendre des œuvres en millions de dollars comme la foire les propose cette année sur son site, explique Judith Benhamou-Huet dans le Point. Une transaction a déjà été réalisée dans ce cadre
. Une sculpture de Jeff Koons a été officiellement vendue pour 8 millions de dollars dans les premières heures VIP de l'opération. Le 29 Juin 2020 chez Sotheby’s, un triptyque de Francis Bacon sera proposé à la vente, exclusivement en ligne, depuis Londres, à partir de 60 millions de dollars.

DOUBLEMENT DES VENTES EN LIGNE D’ART CONTEMPORAIN PAR SOTHEBY’S


Les ventes en ligne d’art contemporain de Sotheby’s – du 4 au 14 Mai 2020 – ont atteint 13,7 millions de dollars – soit plus du double du record précédent pour une vente d’art en ligne il y a trois semaines. Toutefois les statistiques ne tiennent pas compte du nombre élevé d'œuvres retirées, indiquait Artnet News.
Dans l’ensemble, ce résultat est le plus élevé à ce jour pour une vente en ligne - et bon nombre des prix semblent montrer que les gens n’hésitent pas à acheter des oeuvres d’artistes plus jeunes et moins reconnus, notamment par les musées. Parmi les artistes asiatiques, il y avait une forte demande pour l'artiste japonais Yoshitomo Nara, dont le record d'enchères avait atteint un peu moins de 25 millions de dollars lors d'une vente aux enchères de Hong Kong l'automne dernier. Witching (1999), une peinture de l'une de ses figures enfantines emblématiques aux yeux fermés et à l'expression obstinée, s'est vendue 740 000 $, dans la moyenne de l'estimation de 600 000 $ à 900 000 $.

THE ART ANGLE PODCAST : AI WEIWEI S’EXPRIME SUR LE CORONAVIRUS, LA CHINE, ET LE NOUVEAU ROLE QUE PEUT JOUER L’ART


Alors que la pandémie de coronavirus continue de faire des ravages à des degrés divers dans le monde, le célèbre artiste chinois Ai Weiwei s'est penché sur la façon dont la maladie montre les échecs des gouvernements et aggrave les lignes de fractures géopolitiques entre les puissances mondiales. Bien que la Chine, où la maladie a commencé en décembre 2019, semble avoir suffisamment contenu le virus pour commencer à revenir à une sorte de normalité, de sérieuses questions demeurent quant à la transparence du régime de Xi Jinping à l'égard de la maladie.
Après avoir été poursuivi par des responsables du Parti en réponse à ses travaux d'enquête, Ai Weiwei sait mieux que quiconque comment les tentacules du gouvernement autoritaire chinois peuvent atteindre des citoyens qui veulent critiquer l'État. Il estime qu'ici aussi, la réticence de la bureaucratie à admettre ses propres erreurs a eu des conséquences désastreuses pour les autres, cette fois dans le monde entier. Mais il considère également que les principaux pays occidentaux, en particulier les États-Unis, sont en partie responsables du fait q
u'ils ont été trop accommodants envers la Chine depuis trop longtemps, le tout dans la poursuite du profit.
The Art Angle (Artnet News 23 avril 2020) a mis en ligne un podcast video dans lequel Ai Weiwei s’exprime sur la pandémie, ses effets sur la politique mondiale et la manière dont les artistes peuvent contribuer dans un monde en ébullition. "L'art joue un rôle crucial dans les sociétés mais, en Chine, il ne fonctionne jamais comme il le devrait en raison des lois strictes actuelles de censure", déclarait l'artiste lors d'une vision conférence à Oslo à la mi-Avril 2020.
https://news.artnet.com/the-art-angle/the-art-angle-podcast-ai-weiwei-1842471?utm_content=from_newscta&utm_source=Sailthru&utm_medium=email&utm_campaign=EUR%20April%2024%20AM&utm_term=EUR%20Daily

AI WEIWEI EST AUJOURD'HUI L'ARTISTE LE PLUS POPULAIRE AU MONDE

 

The Art Newspaper vient de publier en Mars 2020 son classement annuel des visites de musées et galeries dans le monde en 2019, duquel il ressort que l’artiste chinois Ai Weiwei est l’artiste le plus populaire dans le monde. En effet la première exposition au Brésil d’Ai Weiwei - et aussi sa plus grande exposition à ce jour - a eu un succès fulgurant. Plus de 1,1 million de personnes au total ont vu l'exposition qui a commencé à Oca à São Paulo, puis à Belo Horizonte et Curitiba avant d’être programmée au Centro Cultural Banco do Brasil’s (CCBB’s) à Rio de Janeiro où il y a eu 9 172 visiteurs par jour (soit autour de 600 000 en tout). Parmi les plus grands succès de l'artiste, sa Serie de grandes sculptures faites à partir des racines d’arbres menacés de Pequi Vinagreiro trouvés dans la forêt atlantique du Brésil.
Une monographie très complète consacrée à Ai Weiwei par Bernard Fibicher, Hans Ulrich Obrist et Karen Smith vient d’être publiée par les éditions Phaidon, le 12 Avril 2020. Les analyses fines et précises des plus grands critiques du moment, la multiplicité des informations sur l'artiste et sur son engagement, ainsi que les images des différents projets de grande qualité, en font un superbe ouvrage pour les spécialistes mais également pour ceux qui voudraient découvrir l'un des artistes chinois le plus exposé à l'international, indique la librairIe Le Phenix à Paris.

LANCEMENT DE LA VILLEPIN GALLERY LE 23 MARS A HONG KONG, DANS UN CONTEXTE TRES TROUBLÉ

 

Mardi après-midi, deux douzaines de journalistes se sont rassemblés sur Hollywood Road à Hong Kong pour le lancement de la nouvelle galerie Villepin. Dans des circonstances normales, une ouverture de galerie ne serait pas inhabituelle. Mais alors que le monde est dévasté par la pandémie de coronavirus, rassembler des gens pour l'inauguration d'un nouvel espace artistique semblait peu en synchronisation avec le temps, mais aussi carrément risqué. Ceux qui sont venus étaient bien conscients des risques et ont pris de nombreuses précautions. Une grande bouteille de désinfectant pour les mains était placée à la réception. Les poignées de main ont été remplacées par le geste « Namaste ». Tout le monde est arrivé avec son masque tout en restant à distance les uns des autres, y compris les fondateurs de la galerie, Dominique de Villepin, l'ancien Premier ministre français, qui a passé 40 ans à constituer une collection d'art, et son fils Arthur, entrepreneur et résident à Hong Kong depuis 10 ans. Leurs visages auraient pu être couverts mais après près de deux mois de distanciation sociale, ils ne pouvaient dissimuler l'excitation procurée par une réunion avec des collègues du monde de l'art devant les peintures du maître Zao Wou-ki de la fin du XXe siècle.
La scène artistique florissante de Hong Kong a en effet subi un coup terrible lorsque le nouveau coronavirus originaire de Wuhan, en Chine, a commencé à frapper la ville fin janvier. Art Basel Hong Kong et la foire satellite Art Central qui devaient avoir lieu ce mois-ci, ont été annulées après que l'Organisation mondiale de la santé ait déclaré une urgence sanitaire mondiale, le 31 janvier.
Néanmoins, père-fils ont décidé d'aller de l'avant et d’ouvrir la Villepin Gallery. Près de deux mois plus tard, le Covid-19 a envahi l'Europe et les États-Unis, tandis que la « peste » semblait maîtrisée en Asie. La semaine de l'ouverture de la Villepin Gallery a également vu quelques autres ouvertures de galeries ainsi que l'inauguration de la visualisation en ligne (viewing rooms) d'Art Basel, une alternative numérique à la foire de Hong Kong.
Dominique de Villepin a rapidement rejeté l'idée d'un retour à la normale. "Personne ne peut être en sécurité pour toujours", déclarait-il. «Un changement d'attitude et l'intégration de gestes disciplinés dans notre quotidien sont indispensables pour vivre une vie nouvelle et meilleure. Et l'art rend notre vie meilleure. »
Peu de temps après notre interview, rapporte Artnet news, il a été signalé que l'Asie faisait face à une deuxième vague d'épidémie, provoquée par ceux qui reviennent de l'étranger. Le pavillon M + et le musée d'art de Hong Kong ont de nouveau fermé leurs portes après une courte réouverture.
«Friendship and Reconciliation» by Zao Wou-Ki
Dominique de Villepin déclarait que l’exposition inaugurale, intitulée «Friendship and Reconciliation», avec des œuvres de Zao Wou-Ki, arrivait à point nommé. "Il y a eu une accélération de tendance ces derniers mois, qui est celle du nationalisme, du protectionnisme et de l'isolement", déclarait Dominique de Villepin. "Il y a eu la politique américaine depuis que [Donald] Trump a pris le pouvoir, et même avant cela", ajoutait-il, faisant référence à la division croissante provoquée par la fermeture des frontières du pays et au racisme au milieu de la peur des coronavirus.
«Nous devons mesurer le nouveau monde auquel nous sommes confrontés, pour faire face à cette peur. Bien sûr, nous devons nous adapter, nous protéger et être disciplinés collectivement. Mais la peur ne doit pas prendre le devant de la scène. Dans l'art, nous pouvons trouver la sagesse, la distance et le questionnement que l'art offre, pour nous aider à vivre ce moment de la meilleure façon. ».
L'exposition est plus qu'une simple présentation de tableaux à vendre de Zao Wou-Ki, bien que ce dernier était favori des ventes aux enchères ces dernières années. C'est aussi une tentative de retracer la trajectoire artistique d'un artiste qui se réconcilie avec son identité et la longue amitié entre Zao Wou-Ki et la famille Villepin.
"La quête de la vie de [Zao] était de trouver la vérité dans l'art", déclare Dominique de Villepin. «L'amitié a été une nécessité pour sa création. Il a également vu la division du monde, entre figuration et abstraction, entre Orient et Occident. La division doit être mise de côté afin de mettre l'accent sur la réconciliation. C'est une énorme leçon qu'il nous a donnée. "
Arthur de Villepin déclarait pour sa part que la galerie est conçue comme une maison pour donner aux visiteurs le sentiment de mettre le pied dans la maison d'un collectionneur d'art. "Nos expositions sont plus personnelles", précisait-il «Nous espérons créer un dialogue pour rassembler les gens.» Il ajoutait que sa nouvelle galerie de Hong Kong est un engagement à long terme: «Géographiquement, Hong Kong a un emplacement stratégique étant au centre de l'Asie-Pacifique. Et l'ambiance et l'énergie de la ville sont quelque chose que vous ne pouvez vivre nulle part ailleurs dans le monde. »
Extr. de Artnet news, 23 Mars 2020 > plus/more

 

ART BASEL HONG KONG 2020 : DES RESULTATS POSITIFS POUR LES VENTES EN LIGNE DES GRANDES GALERIES

 

La vente en ligne s’est imposée pour Art Basel HK 2020 dans la situation extrême de l’épidémie du Covid 19. Des premières ventes en ligne VIP étaient ainsi proposées dès le 18 Mars 2020 au travers de « viewing rooms ». Dès le début, la société Hauser and Wirth a vendu des œuvres allant jusqu’à 350 000 $, rapportait Artnet News le 20 Mars. Interrogé sur les problèmes techniques, un représentant d'Art Basel déclarait : «Comme prévu, avec une nouvelle initiative numérique, nous avons rencontré quelques difficultés technologiques. Dans la première heure, les serveurs ont été submergés par le nombre d'utilisateurs et le site est tombé brièvement en panne (pendant 25 minutes). Heureusement, nos équipes techniques ont pu le restaurer rapidement, et nous avons depuis reçu de super retours des galeristes et des collectionneurs ».
La galerie Gagosian affichait aussi de bonnes ventes. Le 20 Mars 2020, la galerie annonçait six ventes allant de 260 000 $ à 1,3 million $ (1,2 million €). Une peinture de Georg Baselitz, « The other side of the oil stain (2019) est partie pour 1,2 million d'euros. Parmi les artistes asiatiques, l’oeuvre du japonais Tetsuya Ishida « Derelict Building Worker’s Chair » (1996) (voir ci-contre) s’est vendue 500 000 $, une autre œuvre du chinois Zeng Fanzhi's « Untitled » (2019) s’est vendue 450 000 $ et « Youth and Ultramarine » du chinois Jia Aili (2019) 260 000 $.
Toutefois si les très grandes galeries comme Hauser & Wirth, David Zwirner et Gagosian connaissaient des ventes relativement fortes, à des prix élevés, les résultats des galeries plus petites et moyennes semblent avoir été plus calmes. Certaines sources ont déclaré à Artnet News que les propriétaires de galeries disposant de leurs propres plates-formes numériques étaient mieux placés pour gérer l'ouverture de Art Basel on line et réaliser des ventes au milieu des problèmes du site Web.
Le directeur d'Art Basel Marc Spiegler déclarait : «Bien que rien ne puisse remplacer l'expérience de visiter une foire artistique par soi-même, nos VIP du monde entier ont été également ravis de voir plus de 2 000 œuvres d'art exceptionnelles dans un espace numérique.»

 

 
 

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LE MARCHE DE L'ART CONTEMPORAIN
CLASSEMENTS


Chaque année, Artprice dresse un bilan international du marché de l’art contemporain aux enchères publiques. Cette édition est basée sur l’analyse de résultats de ventes enregistrés pour des artistes classés “contemporains” selon leur année de naissance, soit les artistes nés après 1945. Ce rapport contient des classements exclusifs tel que le Top 500 des artistes contemporains par chiffre d’affaires


Artprice le marché de l'art en 2021 (Mars 2022)

Le classement des plus grands artistes contemporains asiatiques en 2020/2021

Artprice le marché de l'art contemporain 2021 Top 500 des artistes contemporains

Artprice. Top 1.000 artistes contemporains aux enchères (2000-2019)

Artprice le marché de l'art contemporain 2019 Top 500 des artistes contemporains

Artprice le marché de l'art contemporain 2018 Top 500 des artistes contemporains     

Artprice le marché de l'art contemporain 2017 Top 500 des artistes contemporains

Artprice Top 500 des artistes contemporains dans le monde 2016

 
 

MARCHE DE L'ART/CHINE/ASIE  

HURUN ART LIST 2022 Classement des 100 premiers artistes chinois
https://www.hurun.net/en-US/Info/Detail?num=YOS5VW2H17AF

Hurun Art List 2017 classement des 100 premiers artistes chinois
full Chinese press release can be found at www.hurun.net

- Hurun art list 2016 classement des 100 premiers artistes chinois pdf (50.29 Ko)

 
 

LES FEMMES ARTISTES

Artprice. 20 ans d’art contemporain aux enchères (2000-2019). “No Man’s Land”. La quête de parité a gagné le monde de l’art.
Selon Amy Cappellazzo, ancienne directrice de l’Art d’Après-guerre et Contemporain chez Christie’s, le Marché “s’améliore régulièrement pour les femmes à un rythme plus rapide au cours des cinq dernières années qu’au cours des 50 dernières années".

Les meilleurs résultats de l’histoire des enchères pour des artistes femmes, Artprice, ArtmarketInsight, 31/5/2019

Les femmes artistes sous-représentées dans le monde de l'art contemporain (Juin 2018)